Les femmes sont des leaders naturelles !

BOURBON souhaite placer Ia Diversité, l’Equité et l’Inclusion comme une condition essentielle à l'expression du potentiel de chacun et à Ia performance collective, via un comité dédié ! Dans le cadre de ses travaux, nous vous proposons des portraits de collaboratrices qui partagent leurs expériences de femmes travaillant dans un secteur traditionnellement masculin... Aujourd'hui, Raluca NECULAI, PMP Project Manager.
 

Pouvez-vous vous présenter ?

Raluca NECULAI : Je suis ingénieur en mécanique et titulaire d'une maîtrise en droit maritime. J'ai démarré ma carrière en tant qu'ingénieur en Roumanie, à Mangalia, dans un chantier naval qui assure la construction de divers types de navires, y compris des pétroliers, où j'ai contribué à l'entretien de l'équipement. Je poursuis actuellement un Master of Science in Marine Technical Superintendent à Liverpool, au Royaume-Uni. J'ai rejoint BOURBON à Bucarest en tant que surintendant de projet PMP à la fin de l’année 2018, pour près de trois ans. En 2021, j'ai rejoint la France où j'ai trouvé un management solidaire et une super ambiance. Depuis, j'occupe le poste de chef de projet PMP (Planned Maintenance Period) chez Bourbon Offshore Surf.
 

Quel est votre rôle actuel chez BOURBON ?

R.N : Les projets PMP commencent généralement neuf mois à l'avance, avec une réunion de lancement, la collecte de données et la création d'un plan. Les plans approuvés conduisent aux préparatifs, aux achats et à la préparation de l'arrêt technique. Les travaux commencent dès l'arrivée du navire afin de réduire les retards, et la pression monte jusqu’à la fin. La fatigue diminue après le succès du test d'analyse des modes de défaillance et de leurs effets sur cinq ans, ce qui conduit à la clôture d’un projet ayant duré plusieurs mois, avec en point d'orgue la facture finale adressée au propriétaire du navire. Les project managers supervisent tous les aspects de l’opération, collaborent avec les contributeurs et s'efforcent d'établir des relations solides avec les équipages des navires afin d'assurer des transitions harmonieuses entre des projets parallèles à des stades différents.
 

Avez-vous rencontré des difficultés en tant que femme travaillant dans l'industrie maritime ?

R.N : Dans l'ensemble, le secteur maritime m'a bien accueillie. Il a pu y avoir des commentaires isolés de la part de certains collègues masculins, mais c’était à la marge. Lorsque je travaille sur des navires, les gens me traitent généralement avec respect et me souhaitent la bienvenue. Je m'efforce de rester fidèle à moi-même en tant que femme tout en excellant dans mon travail, qu'il s'agisse de tâches manuelles ou pas. Mes collègues m’ont souvent exprimé leur surprise et leur admiration pour mon travail sur le terrain. Je crois qu'il faut s'impliquer, faire preuve d'empathie et donner le meilleur de soi-même.
 

Comment parvenez-vous à concilier travail et vie privée ?

R.N : L'équilibre entre le travail et la vie personnelle a été difficile à trouver, en particulier parce que je suis relativement nouvelle à Marseille. Je m'efforce encore de trouver un équilibre sain, de ne pas être trop occupée et d'assurer un équilibre entre deux déplacements professionnels.
 

Recommanderiez-vous aux jeunes femmes de faire carrière dans l'industrie maritime ? Si oui, quels conseils leur donneriez-vous ?

R.N : Absolument ! Tracez votre route et maintenez-la. Certes, elle ne sera pas toujours facile, mais ne vous écartez pas de votre chemin à cause des vents, des vagues et de l'opinion des gens.
 

Comment voyez-vous l'avenir des femmes dans les postes de direction de l'industrie maritime ?

R.N : Les femmes ont sans aucun doute gagné leur place dans les fonctions de management et de leadership. Je pense qu’elles sont bien placées pour occuper des postes de direction, car elles possèdent des compétences organisationnelles, des capacités de gestion de projet et un instinct naturel de leadership. Elles excellent dans la communication, en répondant aux divers besoins de toutes les parties concernées. La présence de femmes dans les organisations est bénéfique, surtout lorsqu'il s'agit de gérer des situations délicates. Les femmes ont des compétences comportementales essentielles telles que l'empathie, la communication et l'écoute, qui complètent celles des hommes occupant des postes de direction au sein des mêmes organisations.

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