Le boat landing : pour un transfert de passagers sécurisé
Fruit d’une collaboration entre BOURBON et Total au milieu des années 80, le boat landing, structure facilitant le débarquement de passagers de Surfers vers une structure pétrolière, s’est aujourd’hui généralisé. Enjeu : sécuriser au maximum le transfert de passagers.
Il y a quarante ans, pour suppléer les embarquements / débarquements par basket1 toujours utilisés de nos jours, les premières installations métalliques avec échelle font leur apparition sur les plates-formes de type jacket2 et sur les FPSO3. BOURBON et Total travaillent alors de concert pour fiabiliser cet équipement. A partir de cette période, tous les Surfers du groupe, de 14 m à 36 m, sont conçus pour pouvoir l’utiliser.
Peu à peu, c’est l’ensemble des acteurs de l’industrie pétrolière offshore qui va adopter le boat landing, BOURBON devenant un référent, régulièrement sollicité pour évaluer les installations. Des standards de fabrication sont ainsi définis. Ils concernent la distance entre les tubes, leur diamètre, la position des échelles, l’emplacement de la structure sur la plate-forme, etc.
Le débarquement : une phase délicate mais maîtrisée
Tandis que le navire fait route, l’équipage entre en contact avec le radio operator de la plate-forme. Ce dernier s’assure qu’aucune opération potentiellement dangereuse n’est en cours, et informe le Boat Landing Officer (BLO) de l’approche du Surfer. Une fois le navire sur site, le matelot rappelle les consignes de sécurité aux passagers.
Le Surfer effectue son approche, à un régime moteur d’environ 1 000 – 1 200 tours/mn, délivrant ainsi une puissance suffisante pour qu’il puisse rester en position dans le boat landing. Le pilote donne le " go " : les passagers rejoignent le matelot à l’avant du navire en se tenant aux filières4 et déposent leur bagage pour avoir les mains libres pour l’opération de débarquement.
Assurer l’embarquement et le débarquement en toute sécurité : le rôle du matelot
La coordination entre le pilote, le BLO et le matelot est cruciale. C’est à ce dernier que revient la responsabilité d’évaluer la hauteur de la houle et de donner au passager le signal d’attraper l’échelle. Le BLO indique, quant à lui, s’il faut saisir celle de bâbord ou de tribord et accueille le passager.
Les rappels de sécurité, effectués par le matelot, sont permanents. En mer, les conditions peuvent évoluer rapidement – vent, courant… - et la routine peut amener les passagers à être moins vigilants. Le rôle de l’équipage est donc d’alerter ceux-ci sur les dangers potentiels et de respecter les procédures de sécurité.
Sur les Surfers de petite taille, une fois les passagers débarqués, le BLO hisse les bagages à l’aide d’un bout. En revanche, sur les navires accueillant de 50 à 90 passagers, tous les bagages sont rassemblés dans une caisse et grutés depuis la plate-forme.
1Basket : structure permettant l’embarquement - débarquement de personnels depuis un navire ou une plate-forme. Selon le modèle, les passagers se tiennent debout agrippés à un filet ou assis. (voir diaporama photos)
2Jacket : plate-forme dont les pieds prennent appui sur le fond marin.
3FPSO : unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Floating production storage and offloading).
4Cordages de sécurité.
Chiffres clés
- Plus de 2,5 millions de passagers transportés chaque année
- Plus de 250 Surfers dont 170 opèrent en boat landing quotidiennement
- 70% des navires supply BOURBON équipés de boat landing (embarqué ou stocké à terre)
Transfert de personnel à bord du Surfer 1885, navire de transport de personnel au pied d'une plate-forme au large du Congo le 10 septembre 2012
Le Surfer 19002, navire de transport de personnels en opération au Qatar en juillet 2013
Le Surfer 1931, navire de transport de personnels en opération de boat landing au port de Guaramé au Brésil
Navire de transport de personnels en opération de boat landing
Transfert de personnels avec le panier à bord de l'AHTS Bourbon Aladin, navire ravitailleur remorqueur releveur d'ancres en opération en Méditerranée