Charles-Henri Thelot : Rigueur, sécurité et communication
En août dernier, Charles-Henri Thelot, second capitaine chez BOURBON depuis 2014, a pris le commandement d’un Bourbon Explorer 500. Portrait d’un marin rigoureux et investi.
OFFshore : Quelles ont été vos expériences avant d’arriver chez BOURBON et que cela vous a-t-il apporté ?
Charles-Henri Thelot : Je viens du pétrole où je n’ai transporté que des produits raffinés : j’ai commencé chez Brostrom, racheté ensuite par Maersk Tanker. Cela m’a formé à la rigueur pour la navigation comme pour la sécurité et le travail sur le pont. BOURBON n’a cessé d’améliorer la sécurité à bord et, depuis mon arrivée au sein de la compagnie, j’ai accompagné ces changements avec la droiture que m’ont appris les vettings1.
OFFshore : Qu’aimez-vous particulièrement dans votre métier ?
C-H T. : Sans hésiter, la gestion des hommes ! Lors des périodes en mer, il faut arriver à vivre ensemble et à créer une osmose au sein de l’équipage, même si nous venons de cultures différentes. Si cette osmose n’existe pas, on ne parviendra pas à mettre en place une vraie communication entre les marins, et c’est une des raisons pour laquelle des incidents peuvent parfois survenir. Le rôle du second capitaine, soutenu par le commandant, est précisément de créer cet « effet de groupe ».
OFFshore : De quoi êtes-vous particulièrement fier ?
C-H T. : J’ai été détaché à Cabinda en Angola pendant un an et demi en tant que Offshore HSE coordinator. Je travaillais avec des équipages de Surfers pour lesquels nous avons mené une campagne d’amélioration de la sécurité à bord. Une de mes principales missions a été d’améliorer la gestion des journaux de bord et l’application des procédures de sécurité. J’ai également pu être un lien entre les marins et la terre pour instaurer davantage de communication et ainsi montrer aux marins combien BOURBON a besoin d’eux. Cette mission n’a pas toujours été facile mais la majorité des retours a été très positive. Ça a été très enrichissant pour moi.
OFFshore : Vous voilà commandant d’un Bourbon Explorer...
C-H T. : J’attendais ça depuis longtemps ! Il y avait certes une part de stress, mais du stress positif. Pour moi, le commandant est responsable de son navire, le second capitaine de son service. Il faut que chacun connaisse les limites de son poste. Je suis très heureux de cette nouvelle fonction. A terme, j’aimerais commander des MPSV, car le métier est un peu plus technique et nous travaillons directement avec le client à bord : j’ai déjà navigué deux ans sur ce type de navire. Mais si je suis venu chez BOURBON, c’est aussi pour la manœuvre, chaque approche d’une installation étant différente. C’est une des rares compagnies à offrir autant d’opportunités dans cette discipline que j’aime.
1 Inspections inopinées réalisées par les affréteurs à bord des navires