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Les Abeilles en action sur nos côtes

Nuit et jour, été comme hiver, les remorqueurs d’assistance et de sauvetage Les Abeilles se tiennent prêts à secourir les navires en détresse, tout au long du littoral français.

Le samu des mers

Cinq remorqueurs d’assistance, trois navires de support, une mission. Affrétées par la Marine nationale, les remorqueurs Les Abeilles de BOURBON protègent le littoral et secourent les navires en détresse. Ce que cela signifie ? " Beaucoup de choses ! Nos navires interviennent en cas de panne de moteur, d’avarie de safran, d’incendie, de voie d’eau à bord, de collision et risque de naufrage… Et ce quel que soit le type de navire : pétrolier, chalutier, marchand, plaisance… ", explique Christian Quillivic, Directeur Général Les Abeilles. " Nous sommes là pour éviter toute pollution accidentelle, remorquer les navires en difficulté et bien sûr, sauver des vies. Nous sommes un peu le SAMU des mers, disponibles 24 heures sur 24 et 365 jours par an ! " affirme-t-il.

" Nous sommes là pour éviter toute pollution accidentelle, remorquer les navires en difficulté et bien sûr, sauver des vies.
Nous sommes un peu le SAMU des mers, disponibles 24 heures sur 24 et 365 jours par an ! "
Christian QuillivicDirecteur Général des Abeilles

Jamais 2 opérations identiques 

Les situations ont beau être variées, l’exigence, elle, reste la même : " une intervention rapide par une équipe soudée, réactive et polyvalente ", précise Pascal Potrel, commandant de l’Abeille Liberté, un remorqueur d’une capacité de traction de 209 tonnes, basé à Cherbourg. Il gère une équipe de 12 personnes, dont 4 officiers et le maître d’équipage. " Aucune opération ne ressemble à une autre. Quand on appareille, on ne sait pas à quoi s’attendre. On n’est jamais sûr de la façon dont on va aborder le sauvetage, jusqu’à notre arrivée sur place ", explique le commandant.

Le remorquage n’est d’ailleurs qu’un aspect des opérations de sauvetage. " Avant cela, il faut souvent évacuer les personnes, réduire les risques de pollution, colmater les voies d’eau ou éteindre un feu ", rappelle Christian Quillivic. " Des actions vitales pour lesquelles il faut être formé et préparé ".

" Aucune opération ne ressemble à une autre. Quand on appareille, on ne sait pas à quoi s’attendre. On n’est jamais sûr de la façon dont on va aborder le sauvetage, jusqu’à notre arrivée sur place. "
Pascal Potrel Commandant de l’Abeille Liberté

Chiffre clé


400

C’est le nombre de missions d’assistance et de sauvetage opérés par les Abeilles en 30 ans de service.

Toujours rester vigilant

La préparation. C’est l’un des objectifs des périodes de veille, ou stand-by. Elles sont dédiées non seulement à l’entretien du navire mais aussi aux quarts, lors desquels un officier et un matelot écoutent les activités du trafic maritime et répondent aux appels. L’objectif : détecter au plus tôt les signes de détresse. " Nous avons l’obligation d’appareiller en 40 minutes maximum - moins lorsque des vies humaines sont en jeu - quelles que soient les conditions météo. Un vrai challenge, alors que la plupart des opérations a lieu en hiver, par mauvais temps et mer déchaînée ! ", insiste Pascal Potrel. Une bonne communication avec les différents acteurs de la chaîne de sauvetage est également clé. " Nous sommes toujours en étroite relation avec le préfet maritime et les CROSS*. Cela nous permet d’intervenir tout en ayant un maximum d’informations ", précise-t-il.

*Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage

Comment se passe un sauvetage ?

Lorsqu’un incident se produit le long des côtes françaises, le navire informe d’abord son armateur, qui à son tour contacte un courtier spécialisé, chargé de rechercher le sauveteur. Sur accord du préfet maritime, un remorqueur des Abeilles est alors dépêché sur place. Mais comme le rappelle Pascal Potrel, les choses ne sont pas toujours aussi fluides. " En janvier 2012, l’armateur du Federal Miramichi, victime d’une avarie de propulsion, avait d’abord fait appel à une compagnie grecque, dont le remorqueur, trop vieux et peu puissant, n'est pas parvenu à prendre le bateau en remorque. Ce n’est qu’ensuite qu’il a passé un contrat d'assistance avec BOURBON. Mais nous étions déjà présents à proximité, où nous avions été positionnés par précaution, sur ordre du préfet maritime. "
Malgré des conditions météo difficiles, l’Abeille Liberté a rapidement pris le vraquier en remorque.

Après l'opération, place au dialogue

Un sauvetage ne se termine pas une fois le remorquage terminé. Le navire est remis en configuration assistance, puis toute l’équipe se réunit pour échanger. " Le but est d’identifier ce qui aurait pu mal tourner, de repérer les faiblesses de chacun et les besoins de formation ", explique Pascal Potrel. " Car il n’y a pas d’école de sauvetage maritime. C’est l’expérience qui forme ", conclut-il.

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