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Le grutier : clé de voûte des opérations sous-marines

Eléments principaux d’un navire MPSV, au même titre que les robots sous-marins (ROV), les grues permettent de mener à bien la plupart des opérations sous-marines nécessaires à la production d’un champ pétrolier, telles l’installation et la connection de jumpers, de flexibles, de têtes de puits (Xmas tree), etc. Grutier à bord du Bourbon Evolution 805, John Keelty  nous fait partager la passion de son métier.

C’est en juillet 2012 que John Keelty, rejoint BOURBON en tant que grutier. Un métier qu’il a découvert dans ses précédentes fonctions et dont il a la passion.  « J’ai exercé ce métier partout dans le monde et dans différents contextes, à la fois pour la marine marchande et la marine offshore » , explique John. « Très vite, j’ai appris à manipuler les grues et développé un profond intérêt pour le travail à bord d’un navire de service offshore. »

" J’ai exercé ce métier partout dans le monde et dans différents contextes, à la fois pour la marine marchande et la marine offshore."

JOHN KEELTY

Grutier à bord du Bourbon Evolution 805

Sur le Bourbon Evolution 805, un Multi Purpose Supply Vessel (MPSV), John manipule 2 types de grues : « La grue de 150 tonnes permet de lever des équipements subsea lourds pour ensuite les placer au fond de l’eau, jusqu’à 2 500 mètres de profondeur. La grue de 40 tonnes est capable d’accomplir les mêmes performances mais avec des charges plus légères. Elle sert aussi à transporter des colis d’un point à l’autre du navire ». John conduit également des opérations de ship to ship , en déplaçant des équipements d’un navire à un autre. Pour mener sa mission, il est installé dans une cabine tout confort et entièrement équipée : moniteur de contrôle, radio, caméra pour suivre les opérations sous l’eau, etc.

UN MÉTIER STRATÉGIQUE

À bord d’un MPSV, le grutier remplit un rôle-clé. « La grue est la raison d’exister d’un tel navire spécialisé dans les opérations sous-marines. Une grue qui ne fonctionne pas, c’est un navire défaillant » , explique John. C’est pourquoi, lorsque la grue n’est pas en opération, il s’occupe de son entretien : graissage, nettoyage, maintenance générale… En cas de panne, un ingénieur est dépêché sur place.

C’est pourquoi les compétences des grutiers BOURBON font l’objet d’une réévaluation régulière. « Tous les 2 ans, nous nous rendons dans des centres certifiés pour renouveler notre certificat, nous remémorer les bonnes pratiques et mettre à jour notre savoir-faire. A ces formations obligatoires s’ajoutent des procédures de contrôle interne, pour garantir à nos clients l’excellence opérationnelle dans la durée » ,explique-t-il.

anticiper les risques

Qu’elles soient sous-marines ou de navire à navire, ces opérations restent très délicates à réaliser.  « Il faut pouvoir maîtriser une grue de 150 tonnes et viser juste à tous les coups alors que le navire bouge sans cesse. Fort heureusement, les grues équipant les navires MPSV de BOURBON sont à compensaion active de houle (AHC), ce qui permet de mener à bien la plupart des opérations, y compris lorsque les conditions météo ne sont pas optimales » , affirme John.

Le grutier doit veiller aux alarmes possibles, aux indications de l’offshore manager pendant l’opération. Il doit savoir donner l’alerte, voire stopper l’opération en cas de danger potentiel.

Face à l’imprévu, la réactivité est donc de mise. « Mais l’erreur de jugement n’a pas sa place car elle peut coûter cher, tant en matière de sécurité que de budget. Il faut savoir prendre les bonnes décisions, malgré la pression et le stress… Bref, je dirais que ce métier n’est pas fait pour tout le monde ! »

" Face à l’imprévu, l’erreur de jugement n’a pas sa place car elle peut coûter cher."
JOHN KEELTYGrutier à bord du Bourbon Evolution 805
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