Expérience et sécurité, les clés d’un papillonnage réussi

Du 24 août au 23 octobre 2017, le Bourbon Liberty 233 a effectué avec succès une mission de papillonnage en Égypte. Gontran de la Souchère, Operations Manager, et David Astagneau, Commandant du navire, reviennent sur les spécificités d’une telle opération.   

Au large du port d’Idku non loin d’Alexandrie, le navire AHTS BOURBON était en support d’une barge, mouillée avec huit lignes d’ancre, devant poser plusieurs tronçons de pipeline, le principal faisant près de 25km.

Chaque ancre et chaque ligne devaient ainsi  être relevées et redéployées au fur et à mesure du déplacement de la barge posant le pipeline. Ce type d’opération et de relevage/redéploiement d’équipements lourds et sous tension, de façon quasi ininterrompue, s’appelle le papillonnage.

« La fiabilité et l’excellence opérationnelle du navire d’assistance sont cruciales dans ce genre de mission », rappelle David Astagneau, aux commandes du Bourbon Liberty 233 durant l’opération. « Le papillonnage est un mouvement qui doit être exécuté 24h/24 sur une longue période ». Gontran de la Souchère renchérit : « Notre rôle et l’enjeu dans ce type de mission sont de permettre au client de tenir ses délais. Or, tout incident ou panne de notre côté peut avoir un sérieux impact sur les activités de la barge mais également sur le projet tout entier de l’affréteur. Un risque que nous ne pouvons pas permettre. »

" Notre rôle et l’enjeu dans ce type de mission sont de permettre au client de tenir ses délais."
Gpontran de la souchèreoperations manager

PRÉVENIR L’USURE DU MATÉRIEL ET DES HOMMES

La gestion du risque est tout particulièrement  importante dans ce type d’opération. A raison de 7 à 15 lignes relevées et redéployées  chaque jour selon la vitesse de progression de la barge, près de 600 mouvements de lignes auront été effectués par le Bourbon Liberty 233 pendant 2 mois. « À la longue, la garde peut baisser. Or, une vigilance de tous les instants est requise pour prévenir tout incident », explique le Commandant. Voilà pourquoi disposer d’un équipage expérimenté est un atout majeur : « Les 2 équipages en alternance ont fait montre d’une compétence et d’un professionnalisme à toute épreuve». La gestion du risque est tout particulièrement importante dans ce type d’opération. L’équipage doit être hautement investi, formé et soutenu.

LIGNE DE VIE 

Les mesures de sécurité, dont la clear deck policy1, ont été scrupuleusement appliquées. Un dispositif spécifique a en outre été mis en place pour garantir la sécurité des marins sur le pont : la ligne de vie. « Il s’agit d’un câble tendu entre les 2 extrémités du navire et auquel les marins sont attachés », précise le commandant. « Une mesure que nous avions testée dans le Golfe du Mexique et qui avait fait ses preuves par clapot et mauvais temps ».

Gontran de la Souchère poursuit : « Du fait de la fréquence des opérations et de la durée de la mission, la gestion du risque requerrait d’accroitre le dispositif de sécurité usuel, en l’occurrence le gilet de sauvetage. Nous avons donc choisi de pérenniser le  dispositif de ligne de vie qui garantit une protection optimale tout en permettant la liberté de mouvement ».

Deux mois d’opération qui se seront donc déroulés sans incident ni interruption, fruit d’un travail collégial de tous les instants, pour la satisfaction du client.

 

Mesure de sécurité qui impose de dégager entièrement le pont en prévision d’un chargement.

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