Alexandre Loisel, Chef mécanicien : « J'ai toujours voulu faire ce métier »

A 36 ans, Alexandre Loisel est chef mécanicien depuis 2 ans chez BOURBON. Entré dans le groupe il y a 14 ans, il navigue aujourd’hui sur le MPSV Bourbon Evolution 804. Passionné par son métier, il gère au quotidien une équipe internationale d’une dizaine de marins.

Alexandre Loisel rit lorsqu’on lui demande s’il est mécanicien dans l’âme. Il répond que ce n’est pas nécessaire pour être chef mécanicien. Qu’une tête bien faite et une bonne dose de travail suffisent. « A la différence de certains camarades, quand je suis arrivé à l’école, je n’avais jamais rien démonté de ma vie ! Mais avec du travail et de l’application, on apprend tout, la mécanique comme l’automatique ou l’hydraulique. Il suffit d’avoir envie. Pour ma part, je suis vraiment épanoui dans ce métier ». Il travaille à la journée, sans prise de quart, en commençant par le meeting du matin, à 7h00 tapantes, avec les chefs de services, les clients et le commandant. Au cours de cette réunion sont programmés et organisés les travaux du jour. Il raconte qu’il aime être à la machine le plus souvent possible : « J’ai besoin de connaitre l’état du bateau en temps réel », confie-t-il.

Le Bourbon Evolution 804 possède deux grues, dont une de 150 tonnes, ce qui fait la fierté, mais aussi la crainte des équipes machine successives. « Les grues sont des appareils critiques, au même titre que la propulsion. Il n’est pas possible qu’elles ne fonctionnent pas ». Alexandre Loisel s’est donc formé à la maintenance des grues au gré de ses embarquements, notamment des six ans passés comme second mécanicien sur les navires IMR. « On ouvre les plans, on suit les techniciens quand ils viennent à bord, on discute avec les collègues : c’est tellement important de ne pas garder la connaissance pour soi ! Moi, quand je connais quelque chose qui sort de l’ordinaire, je le partage ». Il a la modestie de celui qui a appris d’un autre. Et qui apprendra au suivant.

Il garde un souvenir précis du dernier arrêt technique de son navire. « Ça ne faisait qu’un an et demi que j’étais chef, j’avais une énorme envie de mener à bien ce challenge ». Après les visites complètes des moteurs, la pose de vérins sur les grues et une montagne de travaux divers, le navire est reparti sur le terrain de ses opérations. « C’est vrai que je suis fier d’être là. Quand je suis embarqué, j’envoie toujours des photos à mes enfants, pour leur faire vivre cette expérience. J’ai toujours voulu faire ce métier ».

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