Stimulation de puits par le Bourbon Evolution 802
Le 2 Juillet 2016, le Bourbon Evolution 802, navire MPSV de la flotte BOURBON a mené une opération de stimulation de puits. Le récit de Marc-Antoine Peron Le Goff, Ingénieur Projet Subsea chez BOURBON.
12 : c’est le nombre de jours qu’il a fallu pour réaliser l'opération de stimulation d'un puits exploité par Total.
L’objectif : stimuler le puits et améliorer sa production. Une opération qui a aussi nécessité une longue et minutieuse préparation : " BOURBON a mené des études pendant un an et demi pour mettre au point les procédures de mobilisation et d’opération en mer ", explique Marc-Antoine Peron Le Goff.
Pour cette opération, la 4e en un an pour BOURBON avec Total, le navire dépêché est le Bourbon Evolution 802. Doté d’une large surface de pont, il peut accueillir tous les équipements nécessaires au nettoyage. " Ceux de Schlumberger - pompe, réservoirs et produits chimiques -, de Total - tuyau d’injection -, de OneSubsea – outil d’interface pour la tête de puits, appelé aussi " running tool " - et de BOURBON - outils de déploiement du tuyau et interface de connexion ". Cette phase, dite de mobilisation, a duré 3 jours.
" BOURBON a mené des études pendant un an et demi pour mettre au point les procédures de mobilisation et d’opération en mer. "
Nettoyer sans polluer
Ensuite, direction le champ où sont déployés les ROV (robots sous-marins) nécessaires à la préparation de la tête de puits. " La plate-forme stoppe le puits, après quoi le running tool est déployé sur la tête de puits et le tuyau relié au running tool via le connecteur BOURBON. Ces installations sont effectuées avec la grue du navire, sous la surveillance du ROV ", détaille Marc-Antoine Peron Le Goff. Il ne reste plus qu’à injecter les produits chimiques préparé à bord en parallèle. " Avant l’injection, on teste les vannes du puits et de la tête de puits pour éliminer tout risque de fuite ".
Durée totale de l’opération : 8 heures. Une fois l’injection terminée, la plate-forme récupère à son bord tous les produits chimiques via les pipelines. Rien n’est laissé au fond. Le tuyau est ensuite déconnecté et les équipements sont remontés au fur et à mesure : la production peut reprendre.
La communication est clé
En tout, 70 personnes sont à bord du navire pendant l’opération, des ingénieurs et techniciens, en plus du personnel de bord habituel. La clé pour relever le défi ? Une bonne communication. Signaux, barrières, annonces au microphone pour les opérations sensibles… tous les moyens sont mobilisés. " C’est le nerf de la guerre ! En particulier, la communication avec la plate-forme pendant l’injection de produits chimiques est cruciale : en cas de problème, on doit pouvoir l’informer immédiatement pour fermer le puits et éviter tout risque de pollution ".
La communication, c’est aussi ce qui lie ensemble tous les éléments d’un arsenal de sécurité plus large. " Pendant la préparation des produits chimiques, on isole électriquement les équipements qui ne sont pas ATEX, c’est-à-dire anti-incendie par eux-mêmes en présence de produits inflammables. On a aussi tous les équipements de lutte anti-incendie en place dès le départ ", explique l’ingénieur de BOURBON.
Plus d’un an de préparation pour douze jours d’intervention : la stimulation de puits n’est jamais routinière. Elle nécessite une maîtrise totale à chacune des étapes de l’opération, un navire performant et un personnel expérimenté…