Pilote de surfer : un métier à multiples facettes

Pilote de surfer chez BOURBON, Yves Brice Ntoumtoum aime son métier qui, s’il impose un rythme parfois difficile, est très varié : il exige de la rigueur, un certain goût pour la mécanique sans oublier un bon sens des relations humaines. Rencontre.

Rien ne destinait Yves Brice Ntoumtoum au métier de pilote de Surfer. Né et ayant grandi au Gabon, Yves Brice y a en effet suivi une formation dans le secteur du bâtiment. Un secteur dans lequel il est malheureusement difficile de trouver du travail dans son pays d’origine. Alors en 2011, lorsqu’il apprend que BOURBON cherche de la main d’œuvre, il contacte l’entreprise. Il commence aussitôt par travailler en intérim comme mécanicien. Mais très vite, il réalise son rêve : devenir marin. Une formation de 2 mois au Maroc, dans un centre de formation BOURBON, lui est proposée. À l’issue de cette formation, il est promu pilote junior. Il commence par naviguer aux côtés d’un pilote confirmé, avant de prendre seul les commandes, en toute autonomie, 6 mois plus tard.

 

Je dois être disponible pour le client et entretenir de bonnes relations avec lui, savoir être accueillant avec les passagers.

 

ALTERNER PÉRIODES EN MER ET REPOS À TERRE

Sa mission, en tant que pilote de Surfer : assurer le transfert de personnes ou de colis entre la base logistique et la plate-forme offshore d’une société pétrolière, ou entre les plates-formes en mer. Un métier qui va bien au-delà d’un simple « taxi sur l’eau », résume-t-il. Le rythme de travail du pilote est intense. Yves Brice travaille 12h par jour. La vingtaine de pilotes sur la base se relaient 24h/24. Chaque pilote travaille 28 jours, puis se voit octroyé 28 jours « de récupération » lui permettant de profiter pleinement de sa famille.

PILOTE DE SURFER : EXPERIENCE... ET POLYVALENCE  

De l’extérieur, le travail peut sembler répétitif. Il ne faut pas s’y fier : les imprévus sont monnaie courante. Les conditions météo sont parfois imprévisibles et les opérations de nuit délicates : « Il faut beaucoup de doigté et de précision. Cela s’acquiert au fil des années, avec l’expérience et la maturité. Aujourd’hui, je suis totalement à l’aise. J’éprouve énormément de plaisir à piloter un Surfer » affirme Yves Brice Ntoumtoum. Il apprécie également la polyvalence du métier : « Le pilote est responsable de son navire. Je dois entretenir le Surfer qui m’a été confié, assurer la maintenance en réalisant de petites réparations, être capable de faire une vidange... D’ailleurs, dès que j’ai un peu de temps, je m’occupe du bateau : c’est mon outil de travail et j’en prends soin ! Mais je dois aussi être disponible pour le client et entretenir de bonnes relations avec lui, savoir être accueillant avec les passagers. Le pilote de Surfer doit faire preuve à la fois de professionnalisme et de bonne humeur ». 

PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ ! 

Si le pilote doit tout faire pour satisfaire le client, la sécurité des hommes et du matériel reste sa priorité. « Les pilotes de Surfer sont au service du client. Mais lorsque celui-ci demande quelque chose d’impossible, ou de dangereux, il faut aussi savoir être pédagogue et lui expliquer pourquoi cela ne peut être réalisé ».

 

La sécurité passe toujours avant tout : le pilote de surfer a toute l’autorité pour ne pas réaliser une opération qui lui semble dangereuse.

 

PORTRAIT